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IcI .:. MaInTeNaNt
17 octobre 2007

Les Têtes Raides

Tetes_Raides___Gratte_Poil_front

LeS ChOsEs

On ne force pas les choses Elles partent comme elles éclosent
Les sépales de tes roses Ont flambé
On se souvient d'une nuit d'un refrain Un soupçon de silence incertain
On s'abîme où l'on se pose Les papillons osent
Mais la mer a repris Les fossiles de nos folies
Que fais-tu là ? Mais je sais pas J'passais par là
Au coin du bois Y avait ma vie Qui m'attendait Depuis trois siècles

Et me voilà Mais v'là-t-y pas Qui j'vois là-bas
Une autre vie Qui m'tend les bras

On ne force pas les choses Elles partent comme elles éclosent
Le calice de tes roses A flambé
On n'se dit rien ça vit comme ça vient Ca vient ça va ça vit de bouts de rien
Ca s'immisce Les papillons osent
Mais la mer a repris Les fossiles de nos folies
Que fais-tu là ? Mais je sais pas J'allais par là
Au coin du bois Vivre la vie Qui m'attendra
Dans deux trois siècles Je serai là
Elle m'attendra Au coin du bois
Cette autre vie Qui m'tend les bras

Et puis l'on force la chose Dans de vagues proses
Une effluve de rouge rose A flambé
Au coin du bois j'ai trouvé ce matin Une autre vie qui me tendait les mains
Comme on n'était pas grand-chose Les papillons se posent
Et la mer a repris Les fossiles de nos folies

Je t'attendrai Au coin du bois
Et puis toujours Tu seras là...

255_1517

Le ThEâTrE DeS pOiSsOnS

Tous les bateaux Ne reviennent pas au port
Y a ceux qui restent dehors en décor
Au théâtre des poissons Les marins s'y joindront sans remord
Entre théâtre et poissons Y a la musique
Les semblants faut s'les préciser
Bras d'sus bras d'sous Pour le générique

Y a parfois un semblant Une esquisse dans la brume
Un refrain qui vous prend la main
Toi les ch'mins tu les as pris
Dans la pogne et dans les dents
C'est parce qu'on t'as pas appris
C'que c'était un enfant

Tous les bateaux Ne reviennent pas au port
Y a ceux qui restent dehors en décor
En mer du Nord Y a des remords aux accents
Qui ne sont jamais prétendus
La ville est un port et les passants Des détenus
Mais chaque fois qu'on s'la goutte La vie c'est du piment
Et des feuilles d'excrément Excréments dans la mer du Nord
Y a de l'or et des bateaux d'argent S'il flotte le corps d'un marin

Entre l'envie et la vraie vie Y a la distance
Et si c'est pas d'la comédie
Je plaque tous mes souvenirs D'enfance
Je quitte ma maison Mes lunes pleines à boire
Le ventre à bras le cou On mangera sans y croire
Du soleil à s'en foutre Plein le coeur et les mains
Scellé comme un ivrogne Qui nous f'ra faire le tour
De la mer du Nord Sans décor
Sur un radeau d'argent
La ville s'endort Sur les passants prévenus
Quand flotte le corps D'un marin qui dort...

chamboule_tout

oUbLiE cEtTe ChAnSoN

Voilà cette chanson Qu'on pourra caresser
Car c'est une chanson Faite pour s'oublier
Un morceau de carton Ou de verre élimé
Une chanson qui dit tout Mais surtout rien du tout
Car c'est à s'y méprendre Quand on la voit passer
Semant ses vers d'ambre Sur mélodie glacée
Dites-lui que frémir Sur le sel d'un baiser
La chanson dira tout Mais surtout rien du tout

On aura beau presser Les fruits rouges ou rosés
Elle mentira les siens La chanson qui dit rien
Portée par le silence Elle viendra se poser
Là où se balancent Les étoiles écorchées
La vile chanson Qui ne dit pas son nom
Qui raconte tout bas Ce qu'elle ne dira pas

Oublie cette chanson Qui ne fait que passer
Car c'est une chanson Faite pour s'oublier
La voilà sans raison Glisser sur l'oreiller
Belle comme une chanson Qu'il faudra oublier
En robe de chiffon Ou d'hiver défroissé
Elle nous dira tout Surtout mais rien du tout 

Car c'est à s'y méprendre Quand vient à couler
Sur son aile tendre Nos désirs désirés
Dites-lui que maudire Ses notes aiguisées
Ce refrain qui dit tout Surtout mais rien du tout

T'auras beau traverser Les cercles embrasés
Elle ne nous dira rien Cette chanson a du chien
Et dans le vide immense Elle viendra déposer
Une effluve d'absence Sur nos corps écorchés
La vilaine chanson Qui ne dit pas son nom
Qui raconte tout bas Ce qu'elle ne dira pas

Oublie cette chanson Qui n'a fait que passer
Car c'est une chanson Faite pour s'oublier...

les_oiseaux

eMiLy

Au café d'la marine y'a un cap'tain
il a le sang Pilsen noire
c'est un bateau qui se perd
dans la bière au comptoir
au café d'la marine on raconte des vies
c'est du temps qui passe
au café d'la marine
le cap'tain y r'Pilsen noire encore brûlé
c'est comme l'encre sur le papier
mais y sait pas lui comprendre ça
au café d'la marine on parle à la mort
violente femme pleure ton amant au comptoir
déchirure de ton corps au café d'la marine
le cap'tain y repartira
c'est les océans de bière
et nous on regarde...

fleur_de_yeux

RiEn

Il est dix heures...
C'est une rue féconde Assise là sur le monde
Fumant tes heures Un bout de silence il t'harangue
Tous les passants se demandent Si t'es pas morte
Bien sûr tu n'me vois pas
Bien sûr tu ne bouges pas
C'est une ville en pleurs Qui court après ses heures
Pourquoi tu trembles ?

Il est dix heures...
C'est un jour de carnaval Enlisé dans ton égal
Buvant tes heures
L'odeur des couleur de la transe Regarde, il se font la danse
Toi sur ta plaine Le poteau de moisissure
Le vent secoue ta tonsure
C'est un troupeau joyeux Et malgré les envieux
Veulent te pendre

Il est dix heures...
Les quelques doigts Qui te restent
Greffés à ton corps que je presse
Comptant tes heures
Pour que s'écoule Un peu sur ta peau
Pour un soupir s'écoule un sanglot
Au d'ssus d'une branche
Alors ne remet pas à plus tard
Et tu nous emmerdes avec tes histoires
C'est une ville en feu Ah j'ai vu bouger ses yeux
Et volent les cendres
Quel doux plaisir Dont il ne vient rien
D'est qu'il vient Déjà quelque chose
Ce doux plaisir Qui va et qui vient
Et c'est quelque chose et c'est rien
Et tu diras Au fond du silence
Que lorsqu'il marche On entend ses pas

Il est dix heures...

traides

AiE

Comment ça va ? Ben moi ça va
Et toi, et toi ? Ben ça va
Et ton chat ? Comment qu'il va ?
Et ben il va, il va comme un chat

Aïe, aïe Ouille, ouille Oh
J'ai mal

J'ai mal ici Où c'est que t'appuies
Un sac à dos Qu'est pourri de beaux vieux mots
J'ai sous le pied Un chien mal écrasé
Mais ça va passer faut changer de soulier

Aïe, aïe Ouille, ouilleOh
J'ai mal ... j'ai mal
J'ai mal ... j'ai mal

Ca va toujours Tant que y'a de l'amour
Mais pas tout de suite D'ailleurs faut que j'te quittes
Car j'ai du passé Du linge a repasser
Et des casseroles J'en ai plein la carriole

Aïe, aïe Ouille, ouille Oh
J'ai mal

J'en ai d'autres aussi Qui sont pas mal aussi
On en reparlera Mais une autre fois
Et si ton chat Va pas, va pas
Dis lui, dis lui
Que je vais mal aussi

Aïe, aïe  Ouille, ouille
J'ai mal ... j'ai mal
J'ai mal ... j'ai mal

Aïe, aïe  Ouille, ouille Oh
J'ai mal ... j'ai plus mal
J'ai mal ... j'ai plus mal

fragile_TR

Je VoUdRaIs PaS cReVeR

Je voudrais pas crever Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune A un coté pointu
Si le soleil est froid Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre

Sans avoir essayé De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais Ne me feraient de peine
Si si si je savais Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a aussi Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie Que je sais qui me plaît

Le fond vert de la mer Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle L'odeur des conifères
Et les baisers de celle Que ceci que cela
La belle que voilà Mon Ourson, l'Ursula

Je voudrais pas crever Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux

Je voudrais pas mourir Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles La journée de deux heures
La mer à la montagne La montagne à la mer
La fin de la douleur Les journaux en couleur
Tous les enfants contents Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes Et des pensifs penseurs

Tant de choses à voir A voir et à entendre
Tant de temps à attendre A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...

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